Le temps file à une vitesse folle. Il y a trois ans, le 15 juin 2022, je remettais ma démission à mon employeur. À 41 ans, j’ai choisi de tourner la page sur le travail salarié traditionnel.
Un choix de vie assumé
Partir à la retraite à 41 ans, c’est forcément un compromis. J’ai fait le choix de vivre avec des moyens plus limités, mais aussi avec plus de liberté. Adieu les équipements à moteur, le chalet ou les grosses dépenses auxquelles un professionnel dans la quarantaine peut habituellement prétendre. Geneviève et moi avons préféré voyager à petit prix, explorer le monde à notre rythme, et privilégier les expériences aux biens matériels. Chacun ses priorités !
Jongler avec mes balles
Pour ceux qui me connaissent, j’ai un peu « triché ». J’appelle ça : “jongler avec mes balles”. Au cours des trois dernières années, j’ai travaillé l’équivalent de six mois à temps plein, en tant que travailleur autonome. J’ai adoré cette expérience : négocier mes propres conditions, établir le cadre du mandat, choisir mes horaires. Travailler trois jours par semaine, c’était génial. J’avais l’impression d’avoir des congés de Pâques toutes les semaines !
Tourner la page sur le titre d’ingénieur
Anecdote : Trois semaines après ma retraite, il y a trois ans, j’ai perdu mon jonc d’ingénieur pendant une fin de semaine à la pêche. Je l’ai pris comme un signe de la vie. Il aura été mon fidèle compagnon pendant mes 17 ans de carrière professionnelle.
Récemment, j’ai franchi une nouvelle étape : j’ai laissé tomber mon titre d’ingénieur industriel. Désormais, je dois dire : « J’étais ingénieur ». Cette décision a eu un impact psychologique important. Je ne pense pas me réinscrire au tableau un jour. Dans mon domaine, ce titre n’est pas essentiel, sauf pour la crédibilité ou si l’employeur l’exige. Le génie industriel, c’est proche de la gestion. Votre gestionnaire est-il ingénieur ?
Ma routine de retraité
Depuis ma retraite, j’ai passé environ deux ans et demi à jouer au poker en ligne. Cela fait désormais partie de ma routine matinale : je me lève, me prépare une carafe de café, et j’ouvre quatre à six tables de poker pendant une heure et demie. Ensuite, je déjeune et lis les nouvelles. Après, la journée est à moi : lecture, promenades, projets personnels… Tout dépend de mon humeur.
Conclusion
À 41 ans, j’ai choisi la liberté plutôt que la sécurité matérielle. Ce choix me permet de réfléchir, de redéfinir mes priorités et d’apprendre à vivre différemment. Ce n’est pas toujours rose. Il y a des jours où je me demande si j’ai bien fait, ou si je vais regretter mes choix. Ma retraite hâtive n’est pas un modèle pour tous, mais elle me convient parfaitement pour le moment. Comme je dis toujours, le plan pourrait changer. Pour l’instant, je profite de chaque jour comme il vient.
Je vous invite, dès ce soir, à poser un geste simple, même de seulement cinq minutes, qui vous rapprochera un peu plus de vos aspirations, qu’il s’agisse de liberté, de changement ou de tout autre rêve qui vous tient à cœur. Parfois, il suffit d’un petit pas pour amorcer un grand voyage.
Par exemple, moi aujourd’hui, j’ai “construit” un ETF personnel de cryptomonnaies ! Je voulais apprendre dans ce domaine depuis longtemps, j’ai progressé aujourd’hui. J’en reparlerai dans un prochain article. Je l’ai appelé mon “S&P 10” ! (comme le S&P500)